Yin et Yang en Feng Shui

On m’a souvent demandé d’expliquer le rapport yin-yang en Feng shui. Comment, concrètement, à travers un seul exemple, parler du Yin et du Yang en Feng Shui ?

Mais permettez-moi d’abord ce bref rappel :

Les bases de la philosophie chinoise procèdent, et ce depuis la plus haute antiquité, de l’observation rigoureuse des phénomènes de la Nature. Le premier fait notable fut l’immanence de tout phénomène.

Ainsi, avant que ne soient établies les lois qui lient chaque élément du Vivant, la perpétuelle mutation de celui-ci se posa en fondement. A l’instar de la première lumière de l’aube avant qu’elle ne devienne l’ombre du crépuscule et ne retourne à la nuit ; tout naît, croît, décline et meurt avant que de renaître. Il s’agit du principe de transformation.

C’est cette représentation binaire – et non duelle- de la vie, qui posa le principe du Yin et du Yang. Semer, engranger. Travailler, se reposer. Inspirer, expirer … sont autant de variations du Yin et du Yang. Ainsi fut établie la dynamique du Yin-Yang, décrite comme un processus perpétuel.

L’homme fut envisagé lui-même en tant que partie intégrante de cet agencement, et on lui enseigna la nécessité d’adapter son mode de vie à cette vision cyclique de l’univers. Car pour les anciens Chinois, respecter l’alternance Yin-Yang, en apprécier l’interdépendance, c’était travailler à la parfaite adéquation entre les liens de l’Univers et ceux du monde humain.

Quelle place occupe cette approche dans le Feng Shui  ?  Je dirai qu’elle est fondamentale. Nous touchons ici les bases de cette discipline ancestrale. Le Feng Shui, ce n’est peut-être rien d’autre que l’art de connaître et de ressentir le Yin et le Yang, d’étudier la façon dont ces forces interagissent dans la nature, l’environnement, la maison, l’individu et d’apporter les rééquilibrages les mieux adaptés au lieu et aux résidents.

Je voudrais aujourd’hui vous proposer ce premier exercice, des plus faciles, qui vous permettra de vous sensibiliser aux bases du Feng Shui. Il fait beau, promenez-vous, aiguisez votre oeil et vos sensations Feng Shui. Choisissez un lieu, observez-le, et exercez-vous à évaluer ses caractères Yin/Yang.

Votre  attention se portera d’abord sur la rue dans sa globalité :

La rue est-elle suffisamment fréquentée, nourrie d’un flux énergétique de bonne qualité ? N’est-il pas en excès cependant ? Trop de monde, de bruit, d’agitation ?

A l’inverse, la rue est-elle déserte, comme privée d’animation, de vie ? Sommes-nous au fond d’une impasse ?

Y a-t-il à proximité d’un lieu trop Yin (cimetière, usine désaffectée … ) ou trop Yang (Sortie d’usine, rond-point, lignes de métro … ) ?

On peut ensuite, également, s’attacher aux bâtiments jouxtant cette maison, ainsi qu’à ceux situés en vis à vis. Nous abordons ici l’étude de la forme, sous ces « 4 animaux symboliques » : le Phénix, le Tigre, le Dragon et la Tortue. 

De même, on s’emploiera à repérer d’éventuelles ondes de forme « agressant » la façade : poteaux, arrêtes d’immeubles, longue route en ligne droite …

La liste de ces questions est loin d’être exhaustive …

Dans le cadre d’une expertise, une approche géobiologique permettra de rechercher d’autres sources de nuisances, souvent moins visibles.

Enfin, l’historique de cette maison et de ses différents propriétaires sera le bienvenu.

De la qualité de cette énergie extérieure dépendra en grande partie celle de l’habitation. il est coutume d’affirmer que l’environnement entre pour 70 % dans la qualité vibratoire d’une maison. Dans certains cas, ce n’est pas faux, et il m’est arrivé de déconseiller à  l’achat ou la construction d’une maison, sur le seul fait d’une étude de l’environnement.