Pâques se profile à l’horizon …
L’occasion de parler d’oeufs, poules, écologie et de rappeler par là même – si tant est que ce soit necessaire – que toute approche Feng Shui se construit sur le respect et la protection de l’environnement.
Quelques chiffres intéressants : en une année, chacun de nous produit 125 kilos de déchets putrescibles, soit 40 % du poids de notre poubelle. Il s’agit essentiellement de pelures de légumes et de restes de repas.
Pour s’en débarraser tout en respectant l’environnement, il existe bien sûr le compost.
Une autre option, pour le peu que vous disposiez d’un jardin et soyez prêts à investir dans un poulailler et quelques sacs de grains, consiste à adopter deux, voire trois poules, selon l’espace que vous leur allouerez.
Chaque poule consomme environ 150 kilos de déchets organiques par an. En « échange » elle vous offre 200 oeufs, qui plus est de plein air. Vous pouvez même leur redonner les coquilles : elles en raffolent.
Dans plusieurs régions (notamment en Pays de Loire et en Alsace) certaines communes ont proposé à leurs habitants d’adopter deux de ces volatiles pendant au moins deux ans. Deux poules, un poulailler à monter et un kit de recyclage sont alors offerts aux familles avec jardin. L’expérience s’étend maintenant à la région parisienne, notamment en Seine et Marne.
Voilà un an que trois de ces locataires, achetées à la ferme, se promenent librement dans mon jardin. En échange d’un mélange de grains, d’un peu d’eau et de nos déchets putrescibles, elles nous donnent chacune un oeuf par jour.
Jamais les chats n’ont osé s’approcher d’elles. Point important : nous n’avons pas de chiens.
Au soir venu, elles retournent d’elles-mêmes dans leur poulailler. Toutes les trois semaines, nous changeons leur paille. C’est tout.
Les contraintes « matérielles » sont d’avoir un jardin clos, un espace pour les abriter la nuit, et un voisin prêt à s’en occuper si vous partez plusieurs jours.
Quel rapport avec le Feng Shui, me direz-vous ? Bien qu’à première vue, il puisse sembler assez lointain, il est pourtant simple :
Le Feng shui oeuvre sur la complémentarité Homme-Environnement. Limiter l’empreinte écologique de ses déchets, tout en cuisinant soi-même un produit frais, vrai et produit loin de toute chaîne industrielle (donc ni emballage, ni transport) appartient à l’essence du Feng Shui.
Seule contrainte esthétique : le style de votre jardin, bien sûr, que la présence d’un poulailler doit valoriser et non desservir. Nous travaillons sur un espace naturel, une tendance champêtre : les poules lui confèrent une vie, une gaieté, une énergie appréciables.
Enfin, leur poulailler est-il Feng Shui ?!! A votre avis …
Bibliographie :
J’élève des poules dans mon jardin, de Michel Audureau, Editions Ulmer : tous les conseils donnés sont bio.